Les mesures libérales antisociales du gouvernement Hollande - Valls Communiqué de l’ Union Syndicale SOLIDAIRES

Le président Hollande a vite oublié les maigres promesses du candidat qui s’est fait élire en annonçant une remise à plat de la fiscalité, une attaque contre le monde de la finance… Une partie des abstentionnistes des élections municipales ont exprimé le rejet de sa politique libérale. En nommant premier ministre Manuel Valls , il donne le signal de l’accélération d’une série de mesures libérales affaiblissant la protection sociale, renforçant l’austérité pour le plus grand nombre (50 Md € - milliards d’euros - supplémentaires d’économies) afin d’amplifier les cadeaux au patronat (plus de 30 Md €).

François Hollande a résumé sa politique : « Le cap est clair : … réduction des coûts des entreprises, soutenir le pouvoir d’achat par une baisse des prélèvements obligatoires, réduire les déficits par des économies ».

Les 50 Md € d’économies annoncées (2014-2017) seront réalisés à hauteur de 18 Md € sur le budget de l’Etat, 11 Md € sur les Collectivités territoriales, 10 Md € sur l’assurance maladie et 11 Md € sur les autres dépenses de protection sociale. Ce sont les salarié-es, les chômeurs/chômeuses et les retraité-es qui vont être mis à contribution, qui vont subir la régression des services publics et de la protection sociale.

Les réductions des dépenses publiques, ce sont des emplois en moins ou des prestations diminuées :
 baisse des prestations sociales, qui touche directement les populations les plus fragiles,
 blocages de salaires des fonctionnaires, des pensions des retraité-es,
 suppressions d’emplois par les « simplifications » et « réorganisations » en tous genres.

Les quelques mesures présentées comme favorables aux salarié- es s’avèrent de faux cadeaux, empoisonnés, accélérant la course vers une société où règne le « chacun pour soi » qui ne bénéficie toujours qu’à une infime minorité.
Ainsi, la diminution des cotisations sociales pour les faibles salaires donne l’illusion d’un meilleur salaire net, mais le salaire brut ne bouge pas, la société libérale avance avec moins de protection sociale et plus d’assurances et de complémentaires qui vont engloutir le « supplément » de salaire net.

Le gouvernement satisfait une des revendications permanentes du patronat, une nouvelle baisse du « coût du travail » par la diminution des cotisations sociales qu’il appelle « charges ». Il ignore les réticences du rapport de la Cour des comptes de 2010 quant à « l’efficacité sur l’emploi [des nombreux dispositifs d’allègements des charges sociales], trop incertaine pour ne pas amener à reconsidérer leur ampleur, voire leur pérennité ». Il reprend à son compte les arguments du patronat prétendant que cette diminution restaurerait la compétitivité et créerait des emplois.

Il oublie que le coût des capitalistes augmente, que la baisse continue des cotisations depuis près de 20 ans n’a amélioré ni la compétitivité, ni les emplois, ni même les investissements des entreprises, mais augmenté les dividendes offerts aux actionnaires, de 1,7 Md € en 2013 pour atteindre 43 Md € pour les seules entreprises du CAC 40. Il refuse de piocher dans les revenus distribués par les sociétés non financières qui n’ont jamais été aussi élevés depuis la seconde guerre mondiale. _ _ Le gouvernement poursuit la politique qui, après une progression pendant 40 ans de la socialisation du salaire en France à partir de 1950, l’a arrêtée dans le début des années 1990, puis l’a fait régresser depuis le milieu des années 1990, notamment en doublant le taux de la CSG en 1998.

Il amplifie la baisse des cotisations sociales employeurs, dont le poids dans la valeur ajoutée des sociétés était de 18,2% en 1992 et représente 16,7% en 2012, à cause des 22 Md € d’exonérations de cotisations employeurs, des 6 Md € du Crédit impôt-recherche, des 6 Md € de baisse de la taxe professionnelle, des 20 Md € du CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi). _ _ Il remet en cause la Sécurité sociale. La diminution des prestations, poussant certains à renoncer aux soins, a diminué l’ampleur du déficit de la Sécurité sociale sans toutefois le faire disparaître pour justifier toujours plus d’économies… et davantage de place pour l’assurance privée. Le plan massif d’allègement de cotisations sociales pourrait, en 2016, s’élever à 12 à 13 Md €, essentiellement pour les employeurs, et 2 à 3 Md € de baisses d’impôt.
Qui va financer ces 14 à 16 Md € ?

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Les mesures libérales antisociale du gouvernement Hollande - Valls

30 avril 2014

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